Lor-Wal

Les interdépendances des marchés de l’emploi entre la Wallonie et les régions françaises voisines, à savoir la Lorraine mais aussi la région Nord-Pas-de-Calais, existent déjà depuis 1900.

Traditionnellement, il s’agissait plutôt de Belges qui travaillaient en France. Le sens de ce flux a pourtant été inversé après que les subventions de l’Etat français aient été supprimées à la suite du déclin de la métallurgie et de l’industrie textile dans le Nord de la France.

Ainsi, en 1975, seulement 3 500 Français travaillaient en Wallonie, en 1990 ils étaient déjà 5 000, et en 1998 la Wallonie comptait déjà 11 000 frontaliers venant de France. Entre 1998 et 2008 leur nombre a plus que doublé, le taux d’accroissement annuel dans les années 1999 à 2001 et 2007 à 2008 ayant été supérieur à 10%.

En 2008, les frontaliers de France travaillaient avant tout dans les provinces limitrophes du Hainaut (72,5%) et du Luxembourg (21,8%).

En ce qui concerne l’occupation des frontaliers, entre 1999 et 2008 on note un certain recul des emplois dans la province de Luxembourg (-6,4%), qui a cependant pu être compensé par une hausse des emplois dans la province du Hainaut (6,1%).

Néanmoins, il faut remarquer que le Hainaut attire en majorité des frontaliers du Nord-Pas-de-Calais situé géographiquement plus près, et que les frontaliers de Lorraine ont plutôt tendance à chercher un emploi au Luxembourg belge.

Dans ce contexte, on peut déduire que les frontaliers de Lorraine effectuent désormais de plus longs trajets pour rejoindre leur lieu de travail ou bien que c’est plutôt la région française du Nord-Pas-de-Calais qui profite de la croissance des emplois dans la province du Hainaut.

Une vérification de ces réflexions n’est pas possible sur base des données actuellement disponibles.