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Possessions en prêt au Haut Moyen Âge des Abbayes de Gorze et Wissembourg, de 661 à environ 860

 

Brigitte Kasten, Jens Schäfer

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Pour la localisation des biens fonciers abbatiaux, on peut se référer à Anton Doll (1963/1979) pour Wissembourg et à Armand d’Herbomez (1898) et Paul Marichal (1902) pour Gorze. Entre-temps, du point de vue linguistique surtout, certains lieux ont été identifiés de manière différente ou nouvelle, de sorte qu'il est judicieux d'entreprendre une nouvelle cartographie des biens des abbayes de Wissembourg et Gorze.

La thèse de Roland Puhl (1999) est fondamentale sur ce point. En collaboration avec Wolfgang Haubrichs (Universität des Saarlandes), des actualisations supplémentaires ont été entreprises concernant l'onomastique pour les cartes présentées ici.

La reconstruction de l'ensemble des biens des abbayes du Haut Moyen Âge sur les cartes établies à cet effet indique la plupart du temps la totalité des biens de chaque abbaye pour une période donnée. Cela vaut pour les cartes imprimées comme pour les efforts actuels de visualisation numérique des biens abbatiaux, dont on peut citer comme exemple le projet "Regnum Francorum Online" external link de Johan Åhlfeldt.

Carte : Possessions en prêt des abbayes de Gorze et de Wissembourg

 

Carte : Possessions en prêt des abbayes de Gorze et de Wissembourg

Brigitte Kasten, Jens Schäfer, Universität des Saarlandes

Contrairement à ce qui était généralement fait jusqu'alors, on distingue sur les cartes présentées ici les différentes formes juridiques de la propriété foncière. Les biens acquis par donation, achat ou échange sont représentés par un symbole différent de ceux qui ne sont pas passés dans le pouvoir de disposition immédiat et direct de l'abbaye. C'était le cas pour les donations avec réserve dont font partie, au sens médiéval, principalement les dispositions pour cause de décès, les contrats d'usufruit et les précaires.

Cela est particulièrement intéressant pour les biens qui avaient été certes donnés aux abbayes mais qui continuaient d'être exploités économiquement par le donateur ou comme dans le cas des précaires, étaient reprêtés aussitôt au donateur pour qu'il continue d'en jouir. Ces dernières ont été examinées dans le cadre de la recherche sur les précaires de Sarrebruck subventionnée par la Deutsche Forschungsgemeinschaft (Communauté allemande de recherche) pour Gorze et Wissembourg et également pour Saint-Gall, Bâle et Strasbourg.

Les raisons pour lesquelles un propriétaire foncier médiéval transformait ses droits de propriété par des donations et prêts en retour, ne sont pas évidentes à première vue pour l'homme moderne. Mais si on y regarde de plus près, de nombreuses motivations apparaissent. Elles sont toutes fondées sur un motif juridico-théologique. L'Eglise n'avait pas le droit de prêter des biens fonciers sans qu'elle n'ait reçu auparavant un terrain et un sol de même valeur.

Eglise St. Pierre et Paul à Wissembourg, aujourd'hui
Source : Tschirner, S. 2003, p. 152

Ce principe avait été visiblement déjà décrété dans l'antiquité tardive par la législation impériale. Après la fondation du Royaume des Francs dans les frontières des anciennes provinces romaines de l'ouest, la Gaule, la Belgica et la Germanie autour de 500, il conserva sa valeur pour l'Eglise vivant sous le droit romain. Il fit son entrée dans la région autour de 700 dans ce que l'on appelle les droits du peuple germains, justifié par le droit des Francs ripuaires. Les synodes carolingiens du 9e siècle ont renforcé la validité de ce droit canonique traditionnel.

Des centaines d'actes de précaire du Haut Moyen Âge qui nous sont parvenus attestent de l'application de cette règle de droit dans la pratique juridique. Dans des cas exceptionnels seulement, quand il s'agissait de gagner de nouvelles terres de culture par défrichement ou de mettre en place de nouvelles cultures comportant de nombreux risques, comme la viticulture, l'Eglise prêtait des terres pour exploitation sans donation préalable. Cela explique pourquoi en de nombreux endroits, cela dura jusqu'au Bas Moyen Âge, jusqu’à ce que les églises et abbayes appliquent la forme juridique du fermage pour faire cultiver les terres. Le fermage a lieu sans donation foncière préalable et suppose donc une transformation du droit canonique.

Une raison généralement répandue pour les actes de précaire était la nécessité religieuse d'établir une fondation pour le salut de l'âme. Les propriétaires fonciers donnaient avant tout des terres aux abbayes pour financer les prières des moines ou des nonnes dans le cadre des messes mortuaires, des messes de commémoration annuelles et des commémorations. De nombreuses fondations pour le salut de l'âme de ce type sont liées à un acte de précaire car celui-ci entravait peu le pouvoir économique du donateur dans ce monde et n'offrait à l'institution ecclésiastique bénéficiaire qu'un faible intérêt annuel par comparaison. Le bien foncier revenait à la communauté spirituelle à la mort du précariste seulement.

Cela a dû être plus facile pour des donateurs moins fortunés de se dessaisir de leur vivant de possessions et de les prélever de leur succession régulière si cela ne changeait rien dans les faits pour la possession mis à part le titre juridique. Plus d'un héritier n'était touché par la situation juridique modifiée qu'au moment où l'abbaye commençait à faire valoir juridiquement ses droits de propriété envers lui.

Les autres raisons étaient plutôt d'ordre matériel. Pour encourager les donations de biens, les églises et abbayes faisaient entrevoir au donateur que le prêt d'un bien de l'église de même valeur, outre le prêt en retour de sa donation foncière, lui permettrait de doubler sa propriété foncière constituée juridiquement sous forme d'usufruit. On y avait recours relativement souvent. L'échange de biens éloignés contre des biens plus proches était également lié au prêt en précaire.

D'autres raisons relevaient de besoins spécifiques. Les chefs de famille voulaient consciemment conserver des possessions de manière indivisée pour leurs héritiers, moyennant quoi le droit en vigueur de répartition en parts égales entre les fils légitimes était contourné. Si l'abbaye intéressée avait fort intérêt à acquérir un bien, peut-être en raison de sa proximité avec d'autres biens importants de l'abbaye, elle pouvait faire des concessions à un tel précariste, en accordant que le bien continue de rester de manière illimitée en usufruit des héritiers après la mort du précariste, jusqu'à l'extinction de la ligne directe, branche masculine et féminine, et pouvait même alors passer dans les mains de personnes apparentées. Certains précaristes négociaient en outre la succession à des descendants illégitimes, moyennant quoi également, une disposition juridique contraire s'annulait.

Il y avait aussi le père déçu qui ne voulait pas reposer, en cas de maladie ou de vieillesse, sur le bon vouloir de ses enfants, mais qui convenait avec une abbaye, par un contrat de donation ou de prêt en retour, de services très concrets comme le couvert, la fourniture de vêtements en été et en hiver, un certain nombre de chaussures par an et le droit d'habiter dans une ferme abbatiale et bien d'autres.

Un protecteur noble au service du roi se fit même garantir le droit d'habiter dans l'abbaye et une quantité de nourriture ainsi qu'un confort d'habitation que l'abbé lui promit. Une mère élevant seule son enfant, possédant une petite ferme, la transmit à l'abbaye à la condition qu'elle et sa fille en conservent la jouissance durant toute leur vie, mais que les travaux qu'elles ne pouvaient pas effectuer seules soient entrepris par l'abbaye.

Elle pouvait placer ses vaches dans l'étable de l'abbaye où celles-ci étaient traites. Le lait et les autres produits agricoles étaient livrés à sa ferme avec les moyens de transport de l'abbaye. Tous ces cas sont attestés dans les actes de précaire de St-Gall, mais auraient pu tout aussi bien se produire ailleurs.

La plupart des précaristes de Wissembourg et Gorze n'étaient pas des gens pauvres, il n'était pas rare au contraire qu'il s'agisse de grands propriétaires fonciers et de nobles qui plaçaient uniquement une fraction de leur patrimoine immobilier dans ce type d’actes juridiques. Ils entendaient par là accroître leurs possessions en terrains et sols par des bénéfices, en échangeant toutefois des droits de propriété contre des droits de jouissance. Ainsi, ils gagnaient avec une institution ecclésiastique un protecteur capable de s'imposer.

Des 263 diplômes qui nous sont parvenus du Codex de Wissembourg datant du 9e siècle, 74 sont des donations avec réserve. Cela signifie que plus d'un quart de toutes les attributions de terre n'étaient pas transmises directement dans le pouvoir de disposition de l'abbaye. La différence entre la situation juridique en matière de propriété de l'abbaye et sa puissance économique est particulièrement importante dans les vingt années respectives entre 701 et 720 ainsi que 841 et 864.

La part de diplômes des abbayes de Wissembourg et Gorze, dans lesquels des possessions sont données pour prêt, est indiquée par les graphiques
Sources :
a) Livre de tradition de Wissembourg
b) Cartulaire de Gorze

Dans la première période indiquée, 52 pourcents et dans la deuxième période indiquée, 76 pourcents même des donations ne sont pas disponibles du fait de contrats de précarité ou d'usufruit ou du fait de la réserve. Il en était à peu près de même pour la seigneurerie foncière de l'abbaye de Gorze.

Sur la totalité des 213 diplômes du cartulaire de Gorze datant du 12e siècle, 54 documents – soit un quart – sont des donations avec réserve. Dans la période de 741-860, leur proportion est significativement plus importante avec 43 pourcents, l'importance du bien prêté étant donc aussi beaucoup plus grande. Si l'on considère les 120 dernières années durant lesquelles leur proportion n'est plus que de 13 pourcents, par comparaison, on peut maintenir que la puissance économique de l'abbaye jusqu'en 860 était définie dans une plus large mesure par des possessions en prêt, et était ainsi moindre que dans les siècles suivants.

Acte de précaire entre Volcmar, abbé de Saint-Maximin de Trèves, et Berte, veuve du Comte Volcmar. La précariste cède à l'abbaye ses biens de Montfort dont elle garde l'usufruit viager. Elle reçoit en échange la villa de Dahlheim, ainsi que dix manses situés entre Wormeldange et Druftelevinga. L'abbé s'engage en outre à livrer à Berte tous les ans quatre foudres de vin.
Source : Arch. Nat. Lux., A, XLV, 1.].

Entre Wissembourg et Gorze, il existe cependant une différence dans le type de contrats de prêts conclus : jusqu'en 900, Gorze préférait les précaires, Wissembourg, elle, les contrats d'usufruit ; les dispositions pour cause de décès y étaient également plus courantes. Les abbayes contractaient des précaires car cela leur permettait d'accroître le patrimoine de l'Église à moyen terme.

Elles prenaient parfois elles-mêmes l'initiative, se faisant parfois pressantes et parfois encourageantes, lorsqu'elles voulaient ainsi créer des points centraux de possessions dans certains villages, arrondir des possessions éclatées ou échanger des biens éloignés contre des biens proches.

La durée de validité des actes de précaire n'était pas forcément limitée à cinq années, comme cela était parfois prescrit juridiquement. La plupart étaient contractés sur trois corps, la durée de vie du précariste, de son épouse et de leur(s) fils en commun, ils se rapprochaient alors d'un prêt héréditaire. Ainsi, ce bien abbatial prêté était retiré du pouvoir de disposition économique du centre monastique pendant une durée qui n'était pas fixée précisément à une année. Il faut compter sur des durées à moyen terme d'au moins 30 à plus de 60 années.

Pendant ce temps, l'abbaye ne percevait qu'un intérêt annuel qui devait correspondre à la taxe annuelle d'une seule ferme, mais devait dans certaines conditions, rapporter d'ores et déjà des rendements importants lorsque l'une des personnes au contrat était déjà décédée et qu'un service de mémorial avait été contracté.

Dies führte zu der Überlegung, das zur Leihe ausgetane Klostergut getrennt von dem übrigen Landbesitz zu verzeichnen. So können weitergehende Forschungen zur effektiven Wirtschaftskraft von Weißenburg und Gorze insbesondere im 8. und 9. Jahrhundert befördert werden, basierend auf dem tatsächlich in Verfügungsmacht befindlichen Grundbesitz.

Cela a mené à la réflexion de consigner les propriétés abbatiales en prêt séparément du reste de la propriété foncière. Cette séparation permet de promouvoir la poursuite des recherches sur le pouvoir économique réel de Wissembourg et Gorze, notamment aux 8e et 9e siècles, en se basant sur la propriété foncière entrant effectivement dans le pouvoir de disposition.

Les anciennes cartes des propriétés, même lorsqu'elles présentent des limites chronologiques, reflètent une activité économique plus importante qu'elle ne l'était réellement. Peut-être la recherche sur l'histoire locale parvient-elle à reconstituer de manière chronologique la réversion des biens prêtés si l'on considère alors ces biens prêtés appartenant seulement sous conditions à la masse du patrimoine.

Etant donné que cette question ne peut être examinée de manière judicieuse qu'en examinant la totalité des possessions, les cartes indiquent également les biens abbatiaux dans les lieux qui figurent en-dehors du domaine répertorié par GR-Atlas. Il faut signaler méthodiquement certains obstacles aux résultats éventuels, dus à quelques questions d'authenticité non encore clarifiées et à des localisations non fiables voire confuses. La vision générale n'en est cependant pas altérée.

 
 
 
 
à suivre ...
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Sources


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Buchmüller-Pfaff, Monika 1990: Siedlungsnamen zwischen Spätantike und frühem Mittelalter. Die –(i)acum-Namen der römischen Provinz Belgica Prima. Tübingen (Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie, Bd. 225).

Dietrich-Dienemann, Irmgard 1961: Besitzkarte frühkarolingischer Klöster (=Karte 9), in: Geschichtlicher Atlas von Hessen, hrsg. vom Hessischen Landesamt für Geschichtliche Landeskunde. Marburg.

Kasten, Brigitte 1998: Beneficium zwischen Landleihe und Lehen – eine alte Frage, neu gestellt. In: Mönchtum – Kirche – Herrschaft, hrsg. von Dieter Bauer, Rudolf Hiestand, Brigitte Kasten und Sönke Lorenz, Sigmaringen, S. 243-260.

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Kasten, B. 2006: Agrarische Innovationen durch Prekarien? In: Tätigkeitsfelder und Erfahrungshorizonte des ländlichen Menschen in der frühmittelalterlichen Grundherrschaft (bis ca. 1000). Festschrift für Dieter Hägermann zum 65. Geburtstag, hrsg. v. Ders., (Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte, Beihefte Nr. 184), S. 139-154.

Kasten, B. 2008: Mansengrößen von frühmittelalterlichen Hofstätten gemäß dem Chartular des lothringischen Klosters Gorze. In: Studien zu Literatur, Sprache und Geschichte in Europa. Wolfgang Haubrichs zum 65. Geb. gewidmet, hrsg. v. Albrecht Greule, Hans-Walter Herrmann, Klaus Ridder und Andreas Schorr, St. Ingbert, S. 701-711.

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Kasten, B. 2011: Economic and Political Aspects of Leases in the Kingdom of the Franks during the Eighth and Ninth Centuries: A Contribution to the Current Debate about Feudalism. In: Feudalism. New Landscapes of Debate, hrsg. von Sverre Bagge/Michael H. Gelting/Thomas Lindkvist (The Medieval Countryside 5), Turnhout, S, 27-55.

Puhl, Roland W.L. 1999: Die Gaue und Grafschaften des frühen Mittelalters im Saar-Mosel-Raum. Philologisch-onomastische Studien zur frühmittelalterlichen Raumorganisation anhand der Raumnamen und der mit ihnen spezifizierten Ortsnamen. Saarbrücken (Beiträge zur Sprache im Saar-Mosel-Raum, Bd. 13).

Weißenburg
Liber possessionum Wizenburgensis. Neu herausgegeben und kommentiert von Christoph Dette. Mainz 1987 (Quellen und Abhandlungen zur mittelrheinischen Kirchengeschichte, Bd. 59).

Doll, Anton 1963: Der Besitz des Klosters Weißenburg I: nach den Traditiones Wizenburgenses und anderen Quellen (= Karte 174), in: Pfalzatlas, hrsg. v. Willi Alter. Speyer.

Glöckner, Karl 1939: Die Anfänge des Klosters Weissenburg, in: Elsaß-Lothringisches Jahrbuch 18, S. 1-46.

Ludwig, Uwe 1997: Art. „Weißenburg“, in: Lexikon des Mittelalters, Bd. 8, München,  Sp. 2137-2139.

Traditiones Wizenburgenses. Die Urkunden des Klosters Weißenburg 661-864. Eingeleitet und aus dem Nachlass von Karl Glöckner, hrsg. v. Anton Doll. Darmstadt 1979 (Arbeiten der Hessischen Historischen Kommission Darmstadt).

Gorze
D’Herbomez, Armand 1898/99: Cartulaire de l'abbaye de Gorze. Ms. 826 de la Bibliothèque de Metz, Paris (Mettensia, 2).

Marichal, Paul 1902: Remarques chronologiques et topographiques sur le cartulaire de Gorze. Paris (Mettensia, 3).

Oexle, Otto Gerhard 1983: Art. „Chrodegang, Bischof von Metz“, in: Lexikon des Mittelalters, Bd. 2, München, Sp. 1948-1950.

Parisse, Michel 1989: Art. „Gorze“, in: Lexikon des Mittelalters, Bd. 4, München, Sp. 1565-1567.

Reumont, Heinrich 1902: Zur Chronologie der Gorzer Urkunden aus karolingischer Zeit. In: Jahrbuch der Gesellschaft für lothringische Geschichte und Altertumskunde. 14, S. 270 – 289.

Wagner, Anne 1996: Gorze au XIe siècle. Contribution à l’histoire du monachisme bénédictin dans l’Empire. Turnhout.

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