Depuis 2000, le nombre des décès dépasse celui des naissances, de sorte que l’on assiste depuis à une baisse naturelle de la population dans l’espace de coopération (-54 pour 10 000 habitants). Avec un solde migratoire positif (+275 pour 10 000 habitants), les pertes sont équilibrées au niveau grand-régional.

En Lorraine, on observe le contraire : l’émigration est compensée par un fort taux de natalité. La Wallonie, la CG de Belgique et le Luxembourg connaissent des bilans positifs pour le solde naturel et le solde migratoire.

La Sarre a un solde migratoire très légèrement positif, mais souffre d’un taux de naissance extrêmement bas. Comparé à l’année 2000, la population des deux régions allemandes a baissé.

Baisse de la population active potentielle
La baisse de la natalité et l’allongement de l’espérance de vie sont autant de facteurs qui contribueront à maintenir le renversement déjà amorcé de la pyramide des âges.

A l’échelle de la Grande Région, la part des moins de 20 ans est passée de 24,1% en 1990 à 21,1% en 2013, en 2030 elle sera probablement à 20%. Sur la même période, la tranche des plus de 60 ans connaît une progression importante, passant de 20,5 à 25,1% en 2013 et 32% en 2030.

En conséquence, le pourcentage de la population active (âgée 20 à 59 ans) change aussi. Il s’agit du groupe de personne potentiellement disponible sur le marché de l’emploi et ainsi pour le financement des systèmes sociaux.

Ce pourcentage n’a pas beaucoup changé entre 1990 et 2013 (de 55,4 à 53,8%), étant donné que les cohortes nombreuses du baby-boom sont encore en activité. D’ici 2030 on attend cependant un recul de la population active potentielle de 620 000 personnes, c’est-à-dire 48%.

Tandis qu’en 1990, la Grande Région comptait 37 personnes de 60 ans et plus pour 100 en âge de travailler, cette valeur passe à 46,5 en 2013 et probablement à 66,7 en 2030.

En comparaison interrégionale, les deux régions allemandes sont les plus marquées par ce vieillissement, et la structure de la Sarre est particulièrement défavorable.

Que nous réserve l’avenir ? Projection actualisée de la population jusqu’en 2030
Selon les projections actuelles, la population de la Grande Région continuera de progresser au cours des deux prochaines décennies pour s’établir en 2030 à 11 535 925 personnes dans l’espace de coopération.

Ceci correspond à une hausse estimée de 0,8 %, soit 93 411 habitants au total, par rapport à 2013. Cela correspond à peu près au nombre d’habitants de Kaiserslautern.

En Grande Région les projections font état de dynamiques d’évolution très différentes selon les régions. Pour la plupart des régions une croissance démographique est pronostiquée, et surtout pour le Luxembourg où l’on attend une hausse de presque 23%, pour atteindre une population totale de 646 740 personnes.

La population de la Wallonie connaitra une croissance importante aussi : +271 130 habitants.

En Sarre au contraire, le déclin démographique se poursuivra : en 2030 le nombre d’habitants baissera de 106 300 (soit une régression de 10.6%) pour atteindre 894 000 personnes.

En Rhénanie-Palatinat aussi la population diminuera, toutefois moins qu’en Sarre.

On y attend un recul de 5.4% (215 500 personnes), ce qui correspond à une population de 3,77 millions.

Dans ce cas de figure, la Wallonie – avec 3,83 millions de citoyens - sera la région comptant le plus d’habitants.