Sarre

La dernière question majeure à régler au sein de la Grande Région concernait le territoire de la Sarre. La France souhaitait annexer cette région une fois pour toutes. Elle accordait par conséquent à la Sarre une importance singulière par rapport au reste des territoires qu'elle occupait.

Le 26 juillet 1945, la Sarre formait la zone d’occupation française, conjointement avec d’autres territoires de la rive ouest du Rhin ainsi que des régions bordant le Rhin. La Sarre était alors placée sous la responsabilité des troupes françaises et d’un Délégué Supérieur français.

La stratégie de la France concernant la Sarre se décline en trois étapes : premièrement le détachement de l’Allemagne, deuxièmement l’attachement à la France dans le cadre d’une union économique, et troisièmement l’union éventuelle à long terme avec la France.

La France avait besoin pour cela de l’appui des Alliés. Les Américains firent toutefois une distinction entre l’union économique de la Sarre avec la France et l'annexion politique.

La France dut par conséquent renoncer à cette option et l’annexion de la Sarre ne fut officiellement plus évoquée.

Les Français savaient qu’une annexion de la Sarre était impossible car les Alliés et la population sarroise s'y opposaient. Elle demanda alors à ce que la Sarre soit tout au moins détachée de l’Allemagne.

Cette idée était défendue par Abel Verdier qui, opposé à une annexion immédiate de la Sarre par la France, suggéra que la Sarre bénéficie pendant un certain temps d’un statut spécial.

Pendant cette période, il convenait d’initier les habitants de la Sarre à la culture et à l’économie française en vue de préparer le rattachement ultérieur de ce territoire à la France.

Sources