Jos. Wouters II.

KE073 Manufacture Joseph Wouters II à Andenne

Manufacture Joseph Wouters II à Andenne

1794-1823

B-5200 Andenne
rive de Meuse

Faïence fine

Assiette à décor imprimé entre 1806 et 1823, Manufacture Joseph Wouters II à Andenne
Photo : © Eric Hanse
 

Emile Decker

1794-1805 : Manufacture Joseph Wouters II
Joseph Wouters, après ses premiers échecs, souhaite créer une nouvelle entreprise sur le bord de la Meuse, non loin de la première usine. Les difficultés financières ressurgissent bientôt. Il est obligé de s’associer à un nouvel investisseur, Jean-Pierre Verdussen. La marque utilisée à cette époque consiste dans les initiales J.W.AD inscrites en creux.

1805-1806 : Verdussen et Wouters
Verdussen, négociant à Bruxelles entre dans la société dont Wouters était le dirigeant. Il souhaite optimiser son investissement et constate que Wouters n’est pas un bon gestionnaire. Il prend rapidement la direction des opérations et Wouters est vite mis de côté. Bernard Lammens s’associe à Verdussen pour relancer l’entreprise.

1806-1823 : Manufacture Bernard Lammens
L’entreprise Bernard Lammens est dirigée par son copropriétaire Verdussen. C’est Verdussen qui participe par sa réponse à l’enquête des préfets à l’époque napoléonienne.

Soupière, Manufacture Joseph Wouters II à Andenne
Photo : © Eric Hanse

Vue de la faïencerie Joseph Wouters II, détail d'une soupière, début du 19e siècle
Photo : © Eric Hanse

Il indique qu’il effectue des recherches sur l’abandon du plomb dans la réalisation de la glaçure, car ce métal est devenu rare et cher en France car à l’époque napoléonienne, il n’en parvient plus en raison du blocus continental. Verdussen meurt en 1820 et la manufacture fait faillite. Les bâtiments sont rachetés par Cockerill.

La production est importante et très diversifiée : objets de la table, nécessaires de toilette, jardinières, caisses à bulbes, vases, objets décoratifs. Les techniques de fabrication sont nombreuses ; la peinture est largement employée, on l’utilise pour réaliser des frises.

L’engobe coloré sert souvent de fond à des décors néo-classiques de palmettes et rinceaux. L’entreprise applique aussi sur ces fonds blancs des gravures vraisemblablement dès 1815.

Les marques sont très diverses : au départ B.L. et Cie, puis en creux B Lammens à Belgrade, BL & Cie à Andenne, puis Bernard Lammens à Andenne.

Sources


Genard, Guy 2004 : Ressemblances et différences dans les manufactures belgo-luxembourgeoises de terres de pipe des 18 et 19e siècles. Volume I. Les décors „Bouquets“ et „Trèfle“, Liège, 160 p.

Hauregard, Léon 2007 : L’extraction de la derle blanche dans le Condroz, dans Série Blanche. La céramique, naissance d’une industrie au cœur de l’Europe, p. 167 à 169, Virton, Sarreguemines

Lemoine, René 1997 : La première manufacture de porcelaine d’Andenne (1810-1822), dans Annales du cercle Hutois des sciences et des Beaux-Arts, Tome LI, 122e année

Marien-Dugardin, A.M. 1975 : Faïences fines, Musées Royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles, 276 p

Mordant,  Robert 1993 : Andenne, Fille de blanche derle, 1993, 140 p.

Mordant,  Robert 1997 : La porcelaine d'Andenne et ses marques, Andenne, 140 p.

Mordant,  Robert 1999 : La pipe en terre d'Andenne et ses marques, Andenne, 166 p.

Pringiers, Baudhuin 1999 : Faïence et porcelaine en Belgique 1700-1881, Bruxelles, 208 p.

Trobec, A. 1980 : La céramique andennaise au 19e siècle, Université catholique de Louvain, Mémoire dactylographié

 

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