Bousies

KE093 Faïencerie de Bousies

Faïencerie de Bousies

1789-1951

B-7020 Nimy
lieu-dit Le Marais

Faïence fine

La Faïencerie de Nimy
Source : ancienne carte postale

 

Emile Decker

La Faïencerie de Nimy est fondée en 1789 par deux frères : Fery-François et Bonaventure-Hyacinthe de Bousies résidant à Mons ; ils s’associent à un faïencier namurois Dieudonné-Joseph Antoine. Le lieu choisi porte le nom de « Le marais » au bord de la rivière la Haine.

Ils obtiennent dès 1789 le titre de Fabrique impériale et royale ce qui les exempte de payer des droits sur les matières qui entrent dans le pays.

Antoine, le technicien, dirige au début la manufacture puis en 1791, il cède sa place à Jean-Louis Gilles, sa gestion ne semble pas convenir aux fondateurs et en 1796, Bonaventure Hyacinthe de Bousies prend la tête de l’établissement qui connaît au début du 19e siècle un grand succès commercial.

Maquette de la manufacture de Nimy, musée de Nimy
Photo : © Eric Hanse

Assiette en terre de pipe, début du 19e siècle, Faïencerie de Bousies, coll. Christian Leclerc, Émaux d'art de Longwy
Photo : © Christian Thévenin

Les produits fabriqués relèvent surtout de l’art de la table, assiettes, terrines, légumiers mais aussi des vases. Ils reprennent les motifs de la manufacture de Septfontaines, des décors à la Brindille, au trèfle.

Une marque apparaît fin 18e siècle en creux dans la pâte BL, ce qui provoque la colère des propriétaires de Septfontaines, car elle peut évoquer la marque BL de Boch Luxembourg. De Bousies adopte alors la marque en creux NIMI.

L’établissement adopte le charbon et abandonne le bois pour la cuisson des faïences ce qui le met à l’abri des aléas d’approvisionnement. Pour le broyage des matières premières, on installe sur le site une machine à vapeur.

Les techniques de vente sont développées, un réseau commercial s’établit et la participation aux expositions nationales permet de faire connaître la qualité de la production dans les années 1820.

De Bousies décède en 1831. La famille des fondateurs vend en 1849 l’usine à Declercq, financier et industriel, ancien propriétaire de la faïencerie de Baudour qui ne conserve l’usine que quelques années.

La raison sociale devient Declerq et Cie. En 1851, car il la cède pour 66000 francs à Jean Pierre Mouzin qui travaillait jusque-là à La Louvière. Mouzin s’associe à Théophile Lecat un potier. La raison sociale s’intitule Mouzin-Lecat et Cie.

La modernisation de l’établissement se poursuit sous la direction efficace de Mouzin et de nouveaux ateliers sont construits. On met en place les décors par impression que Mouzin connaît parfaitement. On fabrique de la vaisselle en grande quantité. Mais aussi des objets de fantaisie en faïence revêtue de glaçures colorées, dites majoliques.

En 1890, la gestion de Nimy se transforme en Société anonyme. En 1897, 675 ouvriers travaillent à la faïencerie. La guerre de 1914-18 interrompt la production.

En 1921, l’entreprise est reprise par la Société Céramique de Maastricht qui agrandit l’usine qui occupe 10 hectares. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’activité s’arrête puis reprend au ralenti.

En 1946, on tente d’introduire des techniques de cuisson rapide ce qui se révèle un échec. La direction décide de cesser la fabrication en 1951.

Assiette en terre de pipe, début du 19e siècle, Faïencerie de Bousies, coll. Christian Leclerc, Émaux d'art de Longwy
Photo : © Christian Thévenin

Cachets, 1890
Source : L. Verydt
Des fours de la faïencerie de Nimy
Source : www.barbotine-belge.com
external link
Marque de fabrique, dès la Seconde Guerre Mondiale
Source : L. Verydt

 

Sources


Genard, Guy 2004 : Ressemblances et différences dans les manufactures belgo-luxembourgeoises de terres de pipe des 18 et 19e siècles. Volume I. Les décors „Bouquets“ et „Trèfle“, Liège, 160 p.

Pringiers, Baudhuin 1999 : Faïence et porcelaine en Belgique 1700-1881. Bruxelles, 208 p.

Verydt, Laure (avant 1940) : La Faïencerie de Nimy. Dans : Annales du Cercle Archéologique de Mons. Mons

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