Saint Servais
KE092 Manufacture de Namur Saint Servais
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Manufacture de Namur Saint Servais1775-1890 B-5000 Namur Faïence fine, porcelaine |
Cafétière noire, de Namur, 18e siècle Source : Lambrequin Antiquités |
Emile Decker
Nicolas Claudel, un Lorrain, est à l’origine de la faïencerie de Namur située aux portes de la ville à Saint-Servais. Par privilège, il obtient de l’impératrice Marie Thérèse l’exclusivité de fabriquer de la faïence pour le district de Namur et cela pour une durée de dix-huit ans. Sa production comme celles de beaucoup d’autres établissements copie celle de Septfontaines : elle lui emprunte les motifs de la brindille, du trèfle, des guirlandes, de la tulipe. Mais la qualité de ses produits ne peut semble-t-il rivaliser avec la manufacture luxembourgeoise ; pour poursuivre son activité, il se voit obligé en 1779 de s’associer au Vicomte d’Elzée et Charles Antoine de Montpellier. L’apport de nouveaux capitaux permet d’étendre les bâtiments de production construits à partir de 1781. Mais les nouveaux associés mettent en doute les qualités de gestionnaire de Nicolas Claudel qui doit quitter la manufacture qui est vendue en 1783 et rachetée par les anciens associés. On nomme un nouveau directeur–gestionnaire et on engage le sculpteur lorrain Richardot qui œuvre à cette date à Liège. Il ne restera sur place que jusqu’en 1786 car l’entreprise continue à enregistrer des pertes. Au 19e siècle, la manufacture est transformée et on y fabrique de la porcelaine dès 1852. Dix ans plus tard, elle rachetée par Ortmans-Ancheval et ferme ses portes en 1890. |
Genard, Guy 2004 : Ressemblances et différences dans les manufactures belgo-luxembourgeoises de terres de pipe des 18e et 19e siècles. Volume I. Les décors „Bouquets“ et „Trèfle“, Liège, 160 p.
Pringiers, Baudhuin 1999 : Faïence et porcelaine en Belgique 1700-1881. Bruxelles, 208 p.