Brassage
Le brassage (aperçu)
Florian Wöltering, Juliano de Assis Mendonça
Sources | Liens |
La carte présente la répartition des plus de 1 000 brasseries qui étaient en activité au sein de la Grande Région, comparées aux quelques-unes qui existent encore aujourd’hui. Elle donne également des informations sur la création et la cessation des différentes brasseries ainsi que sur les changements de raison sociale qui ont parfois eu lieu avec le temps.
Les débuts de la bière remontent à l’époque de la domination romaine. Cependant, ce n’est que grâce aux monastères médiévaux de la Grande Région qu’elle gagne en importance, tout en restant fortement exposée à la concurrence du vin. Le secteur brassicole commence à se développer avec le renversement politique et économique à la suite de la Révolution française. Les corporations sont supprimées, la liberté économique est introduite et les monopoles brassicoles sont annulés. De petites brasseries voient le jour, ce qui permet de stimuler la concurrence. |
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En 1861, Heinrich Schneider crée la brasserie de bières de type Lager Schneider sur le domaine du Grün’schen Hof à Hachenburghttp://gr-atlas.uni.lu/index.php/fr/articles/wi55/br962#sigProId8e594e95c0 Source : © Hachenburger Brauerei |
À l’approche de l’ère de l’industrialisation, le secteur connaît de grands changements structurels : de nouvelles technologies, nécessitant des capitaux plus importants, rencontrent un débouché en forte croissance grâce au chemin de fer. Pour faire face à ces défis, le secteur brassicole doit procéder à des fusions ou à des créations de sociétés anonymes. La Première Guerre mondiale vient stopper cet essor. En effet, une grande pénurie de matières premières ainsi que la baisse du pouvoir d’achat en raison de l’enrôlement des citoyens masculins mènent à l’abandon de la production et à la fermeture de nombreuses brasseries. La situation économique change avec la prise du pouvoir national-socialiste. |
En raison de la subordination de l’industrie brassicole au système économique national-socialiste et grâce à l’essor économique général, les producteurs de bière connaissent une hausse de la production pendant quelques années. Au début de la Seconde Guerre mondiale, les denrées alimentaires et les moyens de production sont rationnés et la bière ne peut plus être brassée de la même manière. Après 1945, l’industrie brassicole connaît une véritable extinction, causée par une profonde crise financière. Ce n’est qu’à partir de 1949 que les producteurs qui réussissent à assurer leur production pendant ces années difficiles sont récompensés par le « miracle économique ». |
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Brasserie Bavaroise, rue du Pont, Saint Marcel, Metz, 1858-1905http://gr-atlas.uni.lu/index.php/fr/articles/wi55/br962#sigProIdd8dbc84e28 Source : Brasseriesdemoselle |
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Brasserie Karlsberg à Homburg/Sarrehttp://gr-atlas.uni.lu/index.php/fr/articles/wi55/br962#sigProId4a3509ba21 Photo : cc Lokilech |
Dès le milieu des années 70, la consommation de bière commence à stagner, ce qui entraîne la fermeture de nombreuses brasseries. Aujourd’hui, la plupart des brasseries subsistantes font partie de groupes internationaux. Il existe toutefois quelques brasseries indépendantes. Outre ces entreprises nationales, depuis les années 1980, les microbrasseries commencent à voir le jour avec une portée exclusivement locale. Elles permettent à ce que les techniques de brassage locales ne se perdent. |