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Représentation géopolitique des agglomérations urbaines

François Hulbert, Marie-Caroline Cornier

      Sources Liens

 

Plein texte


La définition des villes et agglomérations
La configuration retenue pour définir les agglomérations urbaines s’appuie sur les conceptions françaises et belges qui distinguent trois territoires emboitées, à savoir :

•    la ville qui en occupe généralement le centre et donne le nom à l’ensemble de l’espace urbanisé (ville-centre ou commune-centre) ;

•    la banlieue selon la terminologie belge qui regroupe les communes adjacentes et périphériques ; ces deux premières entités (ville et banlieue) correspondent à l’unité urbaine de l’INSEE en France ;

•    des communes plus périphériques qui forment selon l’INSEE l’aire urbaine ou région urbaine, zone des migrations alternantes selon la terminologie belge.

Carte : Agglomérations

Carte : Agglomérations

François Hulbert, Marie-Caroline Cornier, Université de Metz, CEGUM-GEOPOL

La ville de Saarbrücken (1:100 000)

Le cas allemand
Il est difficile d’avoir une définition allemande des agglomérations correspondant aux concepts précédents. Mayence et Ludwigshafen appartiennent toutes les deux à des conurbations : conurbation Rhin-Main pour la première, conurbation Rhin-Neckar (Ludwigshafen-Mannheim) pour la seconde qui comprend Worms.

Trêves, Kaiserslautern et Coblence sont des ensembles moins composites.
C’est l’arrondissement défini autour de ces villes qui s’approche le plus de la configuration des agglomérations des pays voisins. C’est ce cadre territorial qui va servir à établir les données statistiques tant pour la démographie que pour la répartition du nombre d’élus entre ville-centre et communes périphériques.

Dans un travail ultérieur il faudra revenir sur cette question du périmètre urbanisé à définir de façon plus comparable, en tenant compte de l’urbanisation plus ou moins continue et des migrations pendulaires autour des villes-centres.

Le cas français
Les agglomérations intercommunales politiquement construites en France depuis quelques années constituent un autre type d’agglomérations différent de l’agglomération INSEE, puisqu’elles ne réunissent que très rarement le même nombre de communes périphériques.

C’est le cas des communautés urbaines comme Nancy ou des communautés d’agglomérations comme Metz, Thionville, Sarreguemines et Forbach. La définition même de l’agglomération prend alors un caractère géopolitique plus marqué, les villes cherchant à bâtir des agglomérations en réponse aux seuils démographique à atteindre pour entrer dans une catégorie et obtenir un statut.

Ce type d’agglomération devra faire l’objet d’une analyse spécifique, car la réalité qu’il recouvre constitue un autre aspect de la difficulté de comparer les agglomérations entre elles au sein de la Grande Région.

Si le concept d’agglomération urbaine pose un problème de définition, celui de ville-centre doit aussi être examiné à la lumière des fusions communales qui les ont largement affectées en Belgique et en Allemagne.

Le concept même de ville-centre perd de son sens quand de nombreuses communes adjacentes et périphériques ont été intégrées à la commune centre d’origine élargissant d’autant son territoire.

Les villes-centres en France sont restées le plus souvent de petite taille par rapport à leurs homologues des pays voisins ; celles-ci recouvrent donc une réalité différente de celle-là, ce qui là encore complique les comparaisons.

Des exceptions sont à signaler comme Nancy restée à l’étroit dans son agglomération, alors que Metz a annexé des communes périphériques devenues des quartiers de la commune centre depuis plus de quarante ans.

La ville de Metz (1:100 000)

Par le processus des fusions Mons dépasse aujourd’hui 90 000 habitants, alors qu’elle serait restée autour de 30 000 sans cette opération territoriale des années 70. Forbach (22 000 habitants) et Thionville (41 000 habitants) seraient de la taille de Mons si une réforme territoriale similaire avait été faite.

De la même façon Liège est passée de 110 000 à 190 000 habitants ; Metz et Nancy seraient de taille comparable si elles s’étaient engagées dans la même voie. Charleroi qui occupe la tête du classement démographique des villes à l’étude n’avait que 21 000 habitants en 1976 ; la fusion de 14 communes dont 4 étaient plus peuplées qu’elle lui permet aujourd’hui d’avoir 201 000 habitants.  Les statistiques utilisées sont celles des recensements des différents pays concernés entre 2006 et 2008, ajustées dans certains cas par des recensements municipaux plus récents.    

Classement démographique des villes-centre

Le poids démographique des unités urbaines : villes et agglomérations
Charleroi est la seule ville dépassant 200 000 habitants. Elle est suivie d’un groupe de villes de 160 à 200 000 habitants : Mayence, Liège, Sarrebruck, Ludwigshafen.

Viennent ensuite les villes de 100 000 à 125 000 habitants : Trêves, Coblence, Nancy, Namur, Metz, Kaiserslautern. Entre 80 et 100 000 habitants on compte trois villes : Luxembourg, Worms, Mons. Avec à peine 70 000 habitants : Tournai. Enfin les villes de moins de 50 000 habitants (entre 21 000 et 41 000) : Thionville, Forbach, Sarreguemines, Sarrelouis, Esch-sur-Alzette.

Ces villes sont à la tête d’agglomérations dont la plus importante est Mayence qui fait partie du groupe des 4 dépassant les 350 000 habitants : Mayence, Liège, Ludwigshafen et Sarrebruck. Nancy et Metz dépassent 300 000 habitants et Charleroi s’en approche. Coblence, Trêves et Sarrelouis forment un groupe près de 250 000 habitants, tandis que  Worms, Kaiserslautern et Namur en forment un autre autour de 200 000. 

Alors que Mons, Thionville et Luxembourg se situent entre 130 et 140 000 habitants, les quatre dernières en ont moins de 100 000 : Forbach et Tournai près de 90 000, Esch-sur-Alzette environ 60 000 et Sarreguemines près de 30 000.

Sarreguemines fait partie du triangle Sarrebruck-Forbach-Sarreguemines, en voie de constituer une agglomération transfrontalière franco-allemande dont la population dépasse 500 000 habitants et plus si on y associe les villes de la vallée de la Sarre jusqu’à Sarrelouis. Quant à Esch-sur-Alzette, elle est  appelée à prendre de l’importance, compte tenu des projets urbains en développement de chaque côté de la frontière.

Statuts et fonctions
Le rôle et le poids politique et économique des unes et des autres sont généralement fonction de leur importance démographique, mais aussi tout autant sinon plus de la gouvernance qu’elles sont capables de mettre en place en mobilisant leurs acteurs et leurs territoires dans des projets communs. 

Cette analyse géopolitique des espaces urbains de la Grande Région doit aussi prendre en compte le statut et les fonctions que les villes exercent dans leur région respective.

Luxembourg-ville, malgré sa faible taille démographique, prend alors toute sa place comme capitale d’Etat et capitale politique européenne, centre financier international et importante plate-forme aéroportuaire de frêt, et enfin comme centre majeur d’emplois pour la population active des territoires  voisins.

Après cette capitale d’Etat, dans la hiérarchie des statuts et fonctions, il faut ensuite considérer les capitales régionales (Mayence, Metz, Namur, Sarrebruck) ; puis les chefs-lieux de provinces wallonnes et de départements lorrains (Liège, Namur, Mons, Metz, Nancy). Certaines villes cumulent deux statuts, celui de chefs-lieux de Province ou de Département et de capitale régionale : cas de Namur et Metz.

{gallery}settlements/agglomerationen/textfotos/2&legende=non& reflexion=2{/gallery}Repartition de la population ville-centre/banlieue [%]

D’autres statuts existent comme celui des communautés urbaines (Nancy) qu’on retrouve à Sarrebruck (Regionalverband) ou celui des communautés d’agglomérations (Metz, Thionville, Sarreguemines, Forbach). Ces autres types de construction politique des agglomérations, non abordés au stade de cette étude, devront être pris en compte dans la poursuite de leur analyse géopolitique.


Le positionnement géopolitique

Avec le poids démographique et le statut, il faut aussi considérer la situation géographique des villes le plus souvent sur des fleuves importants : Sambre et Meuse (Charleroi, Liège, Namur) ; la Moselle : Metz, Thionville, Trêves ; le Rhin : Mayence, Worms, Ludwigshafen, ou la confluence des deux : Coblence.

Cette situation peut se transformer en positionnement géopolitique. Celui-ci résulte de l’utilisation par les décideurs de la situation à des fins de développement et d’aménagement, via la définition d’une image et de sa valorisation pour promouvoir son attractivité.

Le Sillon lorrain ou sillon mosellan étiré d’Epinal à Thionville avec Nancy et Metz ou le Quattropole (Metz, Luxembourg-ville, Trêves, Sarrebruck) peuvent être considérés d’une certaine façon comme des pas dans cette voie.

Dans cette perspective la carte met en évidence un positionnement sur trois arcs urbains et un triangle :

•    l’arc rhénan à l’ouest, de Coblence à Ludwigshafen, avec Mayence et Worms auxquelles on peut associer Kaiserslautern ;

•    l’arc mosellan au centre, de Nancy à Coblence, avec Metz, Thionville et Trêves auxquelles on peut associer Luxembourg-ville et Esch-sur-Alzette;

•    l’arc wallon au nord-ouest, de Tournai à Liège, avec Mons, Charleroi et Namur ;

•    le triangle transfrontalier Sarrebruck-Sarreguemines-Forbach, au centre du système mosellan-rhénan, auquel on peut associer Sarrelouis. 

{gallery}settlements/agglomerationen/textfotos/3&legende=non& reflexion=2{/gallery}Nombre des élus

Villes et banlieues : poids démographique et répartition du nombre d’élus communaux
L’agrandissement du territoire des villes-centres par le processus des fusions communales fait en sorte qu’elles peuvent avoir un poids démographique nettement supérieur à celui de leur banlieue ; c’est le cas des villes wallonnes de Tournai, Mons, Charleroi et Namur.

Luxembourg-ville entre dans cette catégorie, mais aussi Sarreguemines qui fait exception par rapport aux autres agglomérations lorraines. Celles-ci (Nancy, Metz, Thionville, Forbach) ont en effet toutes un poids démographique nettement inférieur à celui de leur banlieue ; c’est aussi le cas de Sarrelouis.

Les agglomérations allemandes de Rhénanie-Palatinat sont plus équilibrées : si Trêves, Coblence, Worms et Ludwigshafen ont des banlieues légèrement plus peuplées que la ville-centre, d’autres ont une population de taille équivalente répartie entre ville-centre et communes de banlieue : cas de Mayence et Kaiserslautern. Cet équilibre se retrouve à Liège et Sarrebruck, tout comme dans une agglomération beaucoup plus petite comme Esch-sur-Alzette. 

Le poids démographique se traduit par la représentation politique en termes de nombre d’élus.

C’est à partir du tableau comparatif du nombre d’élus municipaux selon la taille démographique des communes dans les pays concernés qu’a pu être établi pour chaque agglomération le nombre d’élus et sa répartition entre la ville-centre et les communes de banlieue.

Ce tableau montre que jusqu’à 1 000 habitants c’est en France que le nombre d’élus est le plus important : entre 9 et 15. Il faut atteindre 4 000 habitants pour avoir 15 élus en Belgique, 11 au Luxembourg et 20 en Rhénanie-Palatinat, alors qu’ils sont déjà 27 en France.

Ils sont toujours nettement moins nombreux quelles que soient les tranches démographiques en Belgique et au Luxembourg. C’est le cas aussi, mais dans une moindre mesure, en Rhénanie-Palatinat jusqu’à 15 000 habitants ; au-delà les situations françaises et allemandes (Sarre et Rhénanie-Palatinat) sont assez comparables.

Ce sont les grandes agglomérations allemandes qui totalisent  le moins grand nombre d’élus : Mayence, Sarrebruck, Ludwigshafen, Coblence (entre 108 et 180). Elles sont suivies par les grandes agglomérations belges : Charleroi, Liège et Namur (un peu plus de 300). Les agglomérations de Thionville et Forbach nettement plus petites en ont 362 et 351.

Dans ce tableau, c’est à Nancy et Metz que le nombre d’élus est le plus important, disproportionné par rapport à leur taille et sans commune mesure avec les autres agglomérations (989 et 1 113).

Nombre d'élus municipaux selon la taille démographique des communes
Les cellules non renseignées correspondent à des seuils qui n'existent pas ou à des tranches creuses

Repartition des élus ville centre/banlieue [%]

Rapport ville-centre/banlieue
A part Coblence et Ludwigshafen où la commune-centre représente respectivement 31% et 38% des élus de l’agglomération, toutes les autres agglomérations allemandes ont, dans leur commune-centre, un nombre d’élus représentant plus de la moitié de leur nombre total. C’est le cas de Mayence, Worms, Kaiserslautern, Trêves, Sarrebruck et Sarrelouis qui ont entre 52% et 58% des élus communaux de l’agglomération.

Si la ville-centre de Tournai représente encore 41% des élus de son agglomération et Mons 26%, les autres villes-centres wallonnes (Charleroi, Namur et Liège) n’en représentent plus que 15% et  16%.

Mais c’est en Lorraine que les villes-centres sont le plus écrasées par le nombre d’élus communaux de leur banlieue, puisqu’elles ne représentent plus que 10% (Forbach) et 12% (Thionville) du nombre total des élus de l’agglomération.

Ce taux tombe même à 5% et 6% seulement pour les deux agglomérations les plus importantes que sont Metz et Nancy. 

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Sources


Brunet, R. (Ed.) 1996: Géographie universelle, Belin-Reclus, Paris

Carroue, L. et Oth, V. 1997: L’Allemagne en cartes, Ellipses, Paris

Leser, H. (Ed.) 2005: Wörterbuch allgemeine Geographie, DTV (München) et Westermann (Braunschweig)

Reitel, F. 1996: L’Allemagne : espaces, économie et société, Nathan, Paris

 

Liens


CEPS/INSTEAD (Centre d'Etudes de Populations, de Pauvreté et de Politiques Socio-Economiques) external link

Institut National de la statistique et des études économiques Lorraine external link

Service central de la statistique et des études économiques du Grand-Duché de
Luxembourg, STATEC
external link

Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz external link

Statistisches Landesamt Saarland external link

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