Namur, Lüttich
GA020 1818 : frontière occidentale du Grand-Duché de Luxembourg
La frontière occidentale du Grand-Duché de Luxembourg
Décret royal du 13 août 1818
Les articles 66 à 69 de l’Acte final du Congrès de Vienne du 9 juin 1815 spécifient que les frontières du Grand-Duché de Luxembourg avec la France doivent être identiques aux limites de l’ancien Duché de Luxembourg telles qu’elles existaient en 1790. Le Duché de Bouillon fut par ailleurs rattaché au Grand-Duché de Luxembourg. Les frontières du Nord et de l’Ouest du Luxembourg ne devaient toutefois pas retrouver leur tracé d’avant la Révolution. Peu de temps après la formation du Royaume des Pays-Bas, le Roi Guillaume Ier entreprit de modifier les frontières de son empire. La réorganisation de la frontière occidentale du Grand-Duché devait simplifier les frontières des "Provinces" du Royaume des Pays-Bas. Cette attitude montre ici une fois de plus que le Roi-Duc ne tenait pas compte des dispositions du Congrès de Vienne. Les territoires concernés par ces changements étaient les zones frontalières entre le Grand-Duché de Luxembourg, les zones de l’ancien Comté de Namur, les anciennes possessions ecclésiastiques de Lièges ainsi que l’abbaye de Stablo. Le territoire du Grand-Duché, qui avait acquis en 1815 la frontière occidentale de l’ancien département des Forêts, était désormais agrandi. Le décret du 13 août 1818 répertorie 113 communes qui, à partir du 1er février 1819, ne devaient plus appartenir aux Provinces de Namur et de Lièges mais être intégrées au Grand-Duché de Luxembourg. Tous les cantons attenants au Grand-Duché étaient concernés par ces transformations. |
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Guillaume Ier Roi des Pays-Bas et Grand-Duc du Luxembourg http://gr-atlas.uni.lu/index.php/fr/articles/te63/gr211/ii248/275?task=view&id=1446#sigProIdbe277994e6 |
Dans les Provinces de Namur et de Lièges, 4 communes du canton de Rochefort furent détachées, auxquelles s’ajoutèrent 12 communes du canton de Wellin, 5 communes de Vielsalm, 8 communes de Ferrières, 9 communes de Durbuy, 9 communes d’Erezée, 18 communes de La Roche, 14 communes du canton de Marche, 22 communes de Saint-Hubert et enfin 12 communes du canton de Nassogne. Notons que les communes d’Amonines, de Fays-Famenne et de Glaireuse ont été omises. Elles ne furent cédées qu’ultérieurement au Grand-Duché de Luxembourg, dans un décret royal du 24 février 1820. Néanmoins, plusieurs territoires n’avaient toujours pas été définitivement adjugés à une Province. Le nouveau tracé des frontières représentait pour le Grand-Duché un gain territorial considérable. Il resta une entité cohérente à une exception près. Les trois communes de Sugny, Pussemange et Bagimont formaient une exclave sous souveraineté luxemburgeoise. Les négociations concernant le tracé de la frontière du Grand-Duché par rapport aux Provinces de Namur et Lièges n’étaient néanmoins toujours pas arrivées à leur terme. Elles se poursuivirent jusqu’en 1839 mais on ne peut affirmer avec certitude si un déplacement de frontière eut encore lieu à cette époque. |
Bourguignon, M. 1949: Les limites de la Province de Luxembourg en Belgique, Duculot-Roulin, Tamines |