Burniqueville
KE039 Faïencerie de Burniqueville à Vaucouleurs
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Faïencerie de Burniqueville à Vaucouleurs1713 - 1761 F-55140 Vaucouleurs Faïence stannifère |
Assiette en faïence stannifère à décor peint fin 18e siècle, Faïencerie de Burniqueville à Vaucouleurs, coll. et © photo : Musée de la Princerie à Verdun |
Emile Decker
Vers 1713, Antoine Girault, implante sur ses terres de Burniqueville, près de Vaucouleurs, une faïencerie en pleine campagne. Il s’entoure des conseils de Gilles Poisson qui est chargé de la mise en route de l’établissement. Parmi les faïenciers qui apparaissent sur les registres paroissiaux de Vaucouleurs, il est intéressant d’observer que des ouvriers viennent de la faïencerie de Champigneulles. Les premières cuissons sont des échecs, Girault met en doute les capacités professionnelles de Poisson qui est obligé de quitter la fabrique en 1716. Pour le remplacer, Girault engage Pierre Pelissier ; malheureusement, il ne réussit pas à faire débuter la production et Girault connaît toujours des pertes financières. Il décide alors d’opter pour la location de l’outil de production. Il passe un bail en 1716 avec Pierre-François Chambrey, et Joseph Frappart originaire de Champigneulles. La production démarre alors sous de bons auspices. L’entreprise emploie 4 à 5 ouvriers et quelques manouvriers. Dans les années 1720, Antoine Girault connaît des difficultés du côté de sa famille, sa femme et le fils d’un premier mariage lui demande des comptes car ils considèrent que par ses opérations hasardeuses, il a dilapidé leur fortune. Certains ouvriers quittent la faïencerie pour s’installer dans un village situé à deux kilomètres : Montigny. Ils y ouvrent une manufacture concurrente en 1730. Antoine Girault décède en février 1735 : ses trois enfants héritent de ses biens. L’aîné qui se fait appelé Girault de Salme, rachète la part de ses cadets et tente de relancer la production à Burniqueville. Il entre en conflit avec la faïencerie de Montigny et par un procès, tente de la faire fermer ; il perd le procès. En 1752, pour 400 livres, il loue la faïencerie à Jean-Baptiste Dubray et engage des ouvriers pour effectuer les réparations nécessaires à une reprise de l’activité, mais les travaux sont mal exécutés ; plusieurs procès ont lieu et l’activité de la faïencerie s’en trouve paralysée. En 1761, Girault de Salme meurt, ses dettes sont importantes, les créanciers font vendre aux enchères la fabrique qui ne reprendra plus son activité. |
Catalogue de l’exposition Faïenceries du Valcolorois. Le tesson manquant. Conseil Général de la Meuse, 212 p.
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