Islettes
KE050 Faïencerie du Bois d'Epense aux Islettes
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Faïencerie du Bois d'Epense aux Islettes1735 - 1848 F-55120 Les Islettes Faïence stannifère, terre de pipe |
Assiette en faïence stannifère à décor de petit feu. 1er quart du 19e siècle, Faïencerie du Bois d'Epense aux Islettes Coll. et © photo : Musée de la Princerie à Verdun |
Emile Decker
Parmi les faïenceries de l’Argonne, celle des Islettes connaît le plus fort développement durant le 18e et le 19e siècle. Son histoire se déroule en fait sur deux temps. Faïencerie Leclerc Faïencerie Bernard |
Il confie la manufacture en bail à ses créanciers et ouvre un commerce de faïences au Bois d’Epense. Ce commerce prospère et il peut petit à petit rembourser ses dettes. Il reprend la main sur l’établissement en 1774. A partir de cette date, on assiste au décollage économique des Islettes. Il fait venir des ouvriers et artistes compétents et introduit la terre de pipe dans la production, de même que la technique du petit feu ; ces transformations ouvrent des perspectives commerciales importantes. A la mort de François Bernard en 1801, son fils Jacques-Henri Bernard (1765-1823) lui succède. La manufacture emploie une centaine d’ouvriers. Parmi eux se distinguent des peintres de talent comme les Dupré, père et fils ou Gabriel Michel. On attribue aux Dupré les décors de fleurs les plus fins. On pratique la technique du petit feu qui permet d’obtenir une palette souvent très vive et séduisante. Les thématiques sont proches de celles des autres faïenceries lorraines de la même époque : |
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Bol à bouillon en faïence stanifère début du 19e siècle, Les Isletteshttp://gr-atlas.uni.lu/index.php/fr/articles/wi55/ce959/lo1166/is1128#sigProId0f2fd01f37 Coll. et © photo : Musée de la Princerie à Verdun |
Les fleurs en bouquets ou isolées (roses, tulipes, œillets), des paysages, des scènes animées de personnages (élégantes en robe empire), des sujets militaires puisés dans la légende napoléonienne, des chinoiseries, des animaux (singes, girafes, oiseaux), décors pour commémorer des fiançailles et des mariages. Les formes sont très nombreuses : vaisselle de table, fontaines, cruches, bénitiers, statuettes. Les objets sont rarement marqués. Lorsqu’en 1823, Jacques-Henri Bernard meurt, sa femme Marie Parpaite (1766-1836) et ses enfants reprennent avec beaucoup de dynamisme la direction de l’entreprise. Dans sa plus grande extension, elle emploie plus de 200 ouvriers. En 1836, Marie Parpaite décède ; ses enfants : Joseph-Désiré, Marie-Jeanne et Pauline-Françoise poursuivent encore l’activité pendant quatre ans et vendent la manufacture aux frères François et Charles Godechal, originaires de Haute-Marne. Ceux-ci n’ont aucune connaissance technique. La fermeture de l’entreprise se situe en 1848. Elle ne peut résister à la concurrence des grandes manufactures industrielles qui produisent en grande quantité des faïences fines à moindre coût. La faïence stannifère aux décors peints qui pendant longtemps séduisaient les habitants des campagnes est délaissée par la clientèle. Le 21 novembre 1848, les époux Champion-Maujean achètent l’ensemble de la propriété et font détruire les ateliers. |
Ancement, Léon 1971 : Un peu de lumière sur les origines des faïenceries d’Argonne, Le Pays Lorrain, n°3
Atlanta, High Museum-Nancy, 1990 : Catalogue de l’exposition : Céramique lorraine-chefs d’œuvre des XVIIIe et XIXe siècles, 367 p.
Bar-le-Duc 2007 : Catalogue de l’exposition « Les Islettes, une faïencerie à l’étude » : La faïencerie du Bois d’Epense dites « des Islettes », Bar-le-duc, 112p. [Contributions de Jean ROSEN, Sylvain DRUET, Marino MAGETTI]
Brossard, Y. 1975 : Faïences et porcelaines de l’Est. Les faïences de l’Argonne ; Les Islettes. A.B.C., numéro spécial, Paris
Demeufve, Georges : La céramique ancienne de la Région Lorraine, Le Pays Lorrain, t.24
Nancy, Musée Historique Lorrain 1997 : Catalogue de l’exposition Faïences de Lorraine 1720-1840, Nancy, 1997, 250 p.
Nouveau Tardy (Le)/Sous la direction de Gilbert-Jean Malgras, 6 volumes, Paris, 1985-1990
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